Rappelons que 106 dossiers avaient été déposés pour la construction, d'ici 2012 des centrales. Les projets retenus représentent une puissance totale de plus de 250 MW, ''soit l'équivalent du quart de la puissance d'un réacteur nucléaire'', a souligné le Ministère.
Une majorité des projets (164 MW sur 266 MW) concerne des zones géographiques considérées comme ''prioritaires'' par le Gouvernement d'un point de vue de l'aménagement du territoire : la zone du Nord-Est de la France particulièrement concernée par les restructurations de Défense (régions Alsace, Lorraine, Champagne-Ardenne, Nord-Pas-de-Calais, Picardie, département de Seine-et-Marne), les massifs (Massif Central, Vosges, Alpes, Pyrénées), et la Bretagne compte tenu des difficultés d'approvisionnement électrique.
Dans les régions Auvergne et Lorraine, la sélection définitive des projets est subordonnée à la vérification, sous l'égide des préfets concernés, de la disponibilité de la ressource biomasse et de l'absence de conflits d'usage, a indiqué le Ministère. La biomasse (hors biocarburants) représente plus du tiers du potentiel de développement des énergies renouvelables en France à l'horizon 2020 (7.5 sur 20 Mtep).
Les projets retenus pourront bénéficier d'un tarif préférentiel d'achat de l'électricité (145 €/MWh en moyenne), a ajouté le Ministère. Ils représentent un investissement d'environ 750 M€, et un soutien public de 150 M€ par an pendant 20 ans.
Un nouvel appel d'offres portant sur 800 MW
Afin d'atteindre les objectifs du Grenelle Environnement, le Ministre du Développement durable Jean-Louis Borloo a d'ores et déjà annoncé le lancement dans les prochaines semaines d'un nouvel appel d'offres pluriannuel portant sur 800 MW. Cet appel d'offres concernera des unités de cogénération de puissance supérieure à 12 MW.
Selon le Syndicat des Energies renouvelables (SER), la production d'électricité à partir de biomasse comptait 700 MW installés fin 2009 contre 350 MW en 2005. L'objectif fixé est de 2.300 MW en 2020.